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Pilotes Volontaires, c'est l'association créée par deux pilotes qui ont investi toutes leurs économies pour acheter un avion afin de repérer les petites embarcations en difficulté au large de la Libye.

Leur but est d’apporter depuis les airs un soutien aux recherches menées par les secouristes en mer, en les aidant à repérer les embarcations en détresse. En effet, depuis le ciel, le champ de vision est plus large et la vitesse permet de balayer des zones étendues. Ainsi, la capacité de repérage en avion est 100 fois supérieure à celle des bateaux. Leurs opérations s’intégreront au dispositif de secours en mer existant, coordonné Maritime Rescue Coordination Center basé en Italie.

Pour effectuer ces missions de survols, les deux pilotes ont choisi un petit avion MCR4s qu'ils ont fait modifier afin de répondre à leurs besoins spécifiques. Il permet maintenant de voler pendant presque dix heures et dispose de moyens de communication et de sécurité efficaces. Ils ont décidé de le baptiser le "colibri" en référence à une célèbre légende amérindienne :

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu !  »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

Ils rappellent que, selon l’Organisation Internationale des Migrations 2046 personnes ont été  secourues et 215 ont péri en mer au large des côtes libyennes pendant le seul mois de janvier 2018.

Les dons sont bien sûr les bienvenus pour permettre d'augmenter le nombre et la durée des missions, une journée de surveillance coutant entre 600 et 1000€.

Le colibir : le nom de l'avion de Pilotes Volontaires

 

 

 

Ismaïl Bokar Deh, sans papiers, est mort dans la matinée du 1er mai suite à une intervention policière.

Interdit de travailler, il vendait des bibelots aux touristes pour survivre. Selon des témoignages recueillis par des proches un policier l’a fait tomber alors qu’il tentait d’échapper à une intervention au château de Versailles. Il a ensuite été lourdement frappé et matraqué au sol par des policiers puis a été emmené à l’hôpital où il est décédé.

Des collectifs de sans-papiers, des comités de familles victimes des violences policières, les collectifs et associations réunis dans la Marche des solidarités appellent à un rassemblement ce vendredi 11 mai à 17H00 au métro St Philippe du Roule proche du ministère de l’intérieur pour mettre un terme à la politique raciste et criminelle du pouvoir et exiger la démission de Gérard Collomb. Ils réclament vérité et justice pour Ismaïl Bokar Deh et dénoncent les crimes commis par la police, l'organisation de l'impunité policière, la politique raciste et criminelle de chasse aux sans-papiers et migrants et la haine à la fois anti-pauvre, anti-ouvrière et anti-noire qui suinte de cet acte d’une atroce barbarie.

La mort révoltante d'Ismaïl Bokar Deh nous rappelle une fois encore que cette politique tue, aux frontières comme dans nos quartiers.

Appel au rassemblement à la mémoire d'Ismaïl Bokar Deh tué par la police

 

L'Auberge des migrants, association historique de Calais, organise, en partenariat avec la Roya citoyenne et de nombreux collectifs locaux une marche solidaire et citoyenne pour les migrants entre Vintimille et Calais du 30 avril au 8 juillet.

Les marcheurs dénoncent le blocage des frontières intérieures de l'Europe et demandent la mise en œuvre d'un véritable accueil des migrants. En particulier, ils revendiquent la liberté de choix par les migrants du pays dont ils veulent demander la protection, le transfert de la responsabilité de l'accueil en France du Ministère de l'intérieur à une mission interministérielle et l'ouverture de centres d'accueil inconditionnel, associant l'aide citoyenne. En outre, ils réclament la fin du délit de solidarité et des entraves au travail des citoyens et des organisations d'aide aux migrants.

Une cinquantaine de marcheurs participeront à chaque étape ! N'hésitez pas à vous inscrire pour les rejoindre ou à les soutenir ! En particulier, la marche arrivera à Paris le 17 juin depuis Villeneuve-Saint-Georges (voir ici pour la carte et les étapes).

 

Dans le but d'éviter les traversées périlleuses de la Méditerranée, d'affaiblir les réseaux de passeur et surtout de diminuer le nombre de migrants, plusieurs pays occidentaux dont la France ont commencé à examiner des demandes d'asile depuis un camp géré par le HCR au Niger. Nous relayons cet article de Libération qui montre les limites de ce système qui tend une nouvelle fois à extérioriser les frontières de l'Europe. Outre le nombre dérisoire de réfugiés qui devraient être pris en charge grâce à ce système (10000 d'ici à 2019), les gouvernements continuent une politique de tri des migrants entre des réfugiés d'une part et des migrants soi-disant économiques de l'autre. Dans cet article, des exilés témoignent de l'enfer qu'ils ont vécu sur leur route vers l'Europe : traversée du désert, torture dans les prisons libyennes... Pourtant, dans le système de l'asile c'est toujours la suspicion qui domine. Et que deviendra t-il de tous ceux qui, dans un camp loin de chez eux au Sahel, verront leur demande d'asile arbitrairement rejetée ?

Depuis plusieurs mois, un campement s’est installé  sur les bords du canal de la Villette. Près de 2000 personnes migrantes, hommes, femmes et enfants s'entassent dans des tentes dans des conditions d'hygiène déplorables (pas de douches, une dizaine de toilettes pour tout le monde...). La situation s’est en outre gravement dégradée depuis la fermeture le la « bulle », le centre d'accueil ouvert à Paris après le démantèlement de Calais.  Récemment, une personne a tenté de s'immoler, une femme a dû accoucher au milieu du camp et des cas de gale et de tuberculose sont reportés.
campement de la villette
Nous relayons la lettre ouvert de la Ligue des droits de l'homme à la mairie de Paris, l'appelant à agir pour accueillir enfin dignement et humainement ces personnes.

Vous connaissez des réfugiés mais ne savez pas comment les aider dans leurs démarches ? Des associations ont publié pour eux un guide en français, anglais, russe et arabe. Carte de séjour, logement, soins... Tout est détaillé pour qu'ils puissent faire valoir leur droit. Alors n'hésitez pas à faire circuler ce précieux document !

Réfugiés

Depuis quinze jours, une trentaine d'exilés occupent le bâtiment A de l'université Paris 8 Saint-Denis. Ce faisant, ils entendent dénoncer la politique migratoire (en particulier l'application du règlement Dublin) de la France. Dans un communiqué de presse, ils demandent des papiers pour tous, des logements décents et l'arrêt des expulsions.

Etudiants, exilés et professeurs expriment leur indignation contre les conditions de vie des migrants en France. Rappelons qu'actuellement, malgré la neige et le froid, plusieurs centaines de personnes vivent dans les rues de Paris dont au moins 128 mineurs (voir à ce sujet cet article édifiant du Parisien).

Les occupants de Paris 8 ont bien sûr besoin de soutien. Si vous voulez les aider, vous trouverez une liste régulièrement mise à jour de leurs besoins sur leur page Facebook.

Occupation de Paris 8 par des migrants

Une centaine de travailleurs sans papiers se sont mis en grève lundi à Paris et en banlieue pour réclamer leur régularisation et des négociations avec le ministère de l'Intérieur sur le statut des sans-papiers.
Ces travailleurs du bâtiment, de la restauration ou des transports ont installé des piquets de grève devant six entreprises du Val-de-Marne, de l'Essonne, du Val-d'Oise et de Paris.
"Nous voulons faire valoir nos droits ! Nous voulons être régularisés", a revendiqué Kané Ousmane, Sénégalais de 39 ans, alors qu'il manifestait comme 31 autres salariés devant les locaux de son employeur, une entreprise du BTP, dans le 12e arrondissement.
"J'ai travaillé ici pendant quatre ans, et avant, plusieurs années dans une autre boîte. J'ai le droit d'être régularisé", a expliqué à l'AFP cet intérimaire du BTP, arrivé en France en 2008.

...continuer la lecture de "Une centaine de travailleurs sans papiers en grève pour leur régularisation"

Lors de deux tentatives d'expulsion, une jeune femme d'origine malienne  a été insultée, frappée, attachée et menacée. Coups de poings et de genou, simulation d'étranglement, insultes racistes, humiliations...  Elle a vécu l'enfer. Elle a décidé de porter plainte et a reporté les faits à l'IGPN. StreetPress l'a interviewée au centre de rétention du Mesnil Amelot et relate son histoire dans un article édifiant.

expulsionNombreuses sont les expulsions qui se déroulent dans la violence. En 1998, de tels agissements avaient causé la mort de Semira Adamu : elle avait été étouffée, à l'aide d'un coussin, par deux policiers belges lors d'une tentative d'expulsion du territoire belge à l'aéroport de Zaventem.

Tant que la volonté de faire du chiffre dominera la politique migratoire, de telles exactions se reproduiront. Il est impossible d'expulser "humainement". Donner de tels ordres à la police, c'est prendre sciemment le risque de voir de telles attitudes se développer (voir à cet effet la très intéressante mais malheureusement peu connue expérience de la prison de Stanford).

Voici un anniversaire que nous aurions préféré ne pas avoir à souhaiter. En février le cercle de silence de Tours "fêtera" ses dix ans. A cette occasion, RCF lui a consacré une petite présentation.

Le cercle de silence de Paris se réunira quant à lui pour la cent-vingtième fois le 16 mars 2018. En effet, depuis maintenant dix ans, malgré deux changements de gouvernement, la politique migratoire française et européenne est toujours aussi déplorable. La politique d'Emmanuel Macron n'a rien à envier à celle de ses prédécesseurs. Les expulsions continuent, y compris vers des pays dangereux comme l'Afghanistan ou le Soudan, des familles sont enfermées en centre de rétention, les demandeurs d'asile sont hébergés dans des Pradha et CAO aux conditions lamentables quand ils ne sont pas tout simplement à la rue.

Nous espérons vous voir nombreux pour les dix ans du cercle de silence pour manifester notre indignation contre ces pratiques commises en notre nom.