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En hommage à Marie-Odile Mougin, co-fondatrice du cercle de silence, décédée le 11 décembre 2011, nous vous invitons à un cercle exceptionnel rue Affre, au niveau du square Saïd Bouziri et du parvis de l’église St Bernard, dans le quartier de la Goutte d'Or (Paris 18ème) où elle fut une militante inlassable de la cause des sans-papiers.

Ce cercle sera suivi, à 19h15, de chants proposés par la chorale féministe Les Voix Rebelles à laquelle participait également Marie-Odile Mougin puis d'un temps d'échange sur différents types d'engagement qui contribuent à permettre la défense des droits et des choix de chacune et chacun.

Soyons nombreux à rendre hommage à cette militante infatigable et à réaffirmer notre engagement pour un monde d'accueil et de solidarité !

Nous partageons un très beau texte écrit par Christophe B. du cercle de silence de Toulon


Nous sommes malades,
Nous sommes malades d’un virus contre lequel les vaccins ne peuvent rien,
Nous sommes malades d’un mal qui nous ronge de l’intérieur,
D’un virus qui rétrécit nos cœurs et refroidit nos âmes,
Nous sommes malades d’un mal qui par l’indifférence des uns et la complicité des autres, menace de se répandre partout sur notre continent,
Nous sommes malades d’un poison qui finira tôt ou tard par entraîner le naufrage moral et politique de l’Europe tout entière, si nous continuons à nier ce qui fonde notre appartenance à l’humanité,
Nous sommes malades des murs que nous érigeons, des frontières de grillages et de barbelés dont nous nous entourons,
Des remparts de souffrance et de mort que nous construisons partout pour nous protéger de nous-mêmes,
Nous sommes malades de nos peurs et des discours haineux de tous ceux qui les alimentent,
Nous sommes malades de vivre dans un pays tenté de ne voir son salut que dans son propre enfermement,
Nous sommes malades de notre intolérance, de cette quotidienne et silencieuse violence par laquelle nous avons renoncé aux lois sacrées de l’hospitalité,
Nous sommes malades de vivre dans un monde qui depuis la chute du mur de Berlin il y a plus de 30 ans, en 1989, n’a jamais vu s’ériger autant de murs de séparation meurtrière entres les hommes.
Nous sommes malades de ne pas voir en l’autre et en l’étranger notre frère en humanité.
La mobilité des êtres humains est pourtant un fait social normal, ordinaire, aussi nécessaire qu’irréductible.
Face à cette évidence historique, l’Union européenne et ses États membres répondent par une politique répressive de limitation drastique de cette mobilité́, les conduisant à déployer aux frontières des dispositifs policiers et militaires relevant de périodes de guerre, à édifier des murs, installer des systèmes biométriques d’identification, empêcher les personnes migrantes d’atteindre le territoire européen via des accords de coopération indignes avec des pays comme la Libye, la Turquie, le Niger ou encore le Soudan.
Cette politique de fermeture se mène au mépris des droits les plus élémentaires, et au prix de pertes humaines que l’on n’imaginait plus possibles sur les routes migratoires.

Cette politique de fermeture provoque des crises humanitaires qui sont autant de crises de l’humanité, avec plus de 20 000 morts aux frontières de l’Europe depuis 2014.
Il y a là un cycle infernal dont nous ne savons plus comment sortir : plus les frontières sont fermées, plus les crises s’accumulent, et plus cela nous pousse à les fermer davantage encore.
C’est aussi sur cette fermeture que prospère le commerce des passeurs. Nous justifions notre politique de fermeture par la nécessité de lutter contre ces derniers et les réseaux de trafiquants, mais c’est exactement l’inverse qui a lieu : plus la frontière est close, plus les services des passeurs sont indispensables à ceux qui ont un besoin impérieux de la franchir.
Les deux gros bénéficiaires sont ainsi les passeurs, mais aussi les industries de surveillance et d’armement qui ont besoin que la frontière reste franchie pour vendre aux gouvernants des équipements de plus en plus sophistiqués et militarisés pour mieux la protéger.
Cette politique du pire voit se développer une forme de compétition entre États, devant consacrer celui qui portera la politique la plus à même de dissuader les personnes migrantes d’entrer sur son territoire national.
La France semble vouloir jouer les premiers rôles dans cette compétition désastreuse. Elle n’est certes pas la seule, mais quand un gouvernement, et singulièrement un ministère de l’intérieur, exploite et alimente les peurs collectives, refoule les personnes aux frontières sans qu’elles aient pu faire valoir leurs droits ou durcit de façon inédite sa législation en matière de contrôle, d’expulsion et de bannissement, elle ne fait qu’encourager cette politique du pire qui se propage au sein de l’Union européenne.
Cette politique du pire génère en Méditerranée, des logiques de marchandage de la part des États de part et d’autre de cet espace maritime pour demander aux garde-côtes libyens d’intercepter les personnes migrantes et les ramener vers des geôles dénoncées jusqu’aux Nations unies.
L’édification des politiques migratoires européennes doit cesser de se faire en alimentant les peurs et en mêlant migration et terrorisme.
Plutôt que de se défausser face aux conséquences dramatiques d’une politique migratoire meurtrière, qu’ils ont pourtant choisie et rendent opérationnelle tous les jours, les États doivent enfin avoir le courage et l’ambition de penser d’autres politiques permettant d’accompagner les circulations des personnes et de protéger leurs droits fondamentaux.
Oui, nous sommes malades.
Si nous voulons guérir de ce mal qui nous atteint au plus profond de nous-mêmes,
Nous, les sociétés civiles partout en Europe, nous devons dénoncer cette logique mortifère de forteresse assiégée.
De ce mal dont nous souffrons et que nous feignons si souvent de ne pas voir, seule une INSURRECTION DES CONSCIENCES peut encore nous sauver.

La situation des migrants en France et en Europe, déjà catastrophique avant la crise sanitaire s'est encore dégradée. Le gouvernement ne fait rien pour leur garantir le minimum en termes de protection de la santé, d'accès au soins et de conditions d'hygiène.

La rétention, déjà inadmissible en temps normal, l'est encore plus en cette
période de crise sanitaire. Même dans les textes qui l'encadrent, la
rétention administrative ne doit durer que le temps nécessaire à
l'éloignement de la personne concernée. Or, avec les frontières qui se
ferment, il n’existe plus de perspective de renvoi. Malgré cela, le gouvernement refuse toujours la fermeture des centres de rétention. Si certains CRA sont désormais vides voire officiellement fermés jusqu’à nouvel ordre (par exemple à Rennes, Hendaye, Plaisir, Palaiseau, Bordeaux et en Guadeloupe), les préfectures franciliennes poursuivent quoi qu’il en coûte leur politique d’enfermement, ciblant tout particulièrement les personnes sortant de prison et des personnes sont toujours enfermées dans des conditions désastreuses au Mesnil-Amelot, à Vincennes et à Oissel. Une requête en référé demandant la fermeture de l’ensemble des CRA a été rejetée par le Conseil d’Etat le 27 mars.

La situation dans ces centres y est catastrophique, plusieurs cas de Covid-19 y ayant été confirmés. Mais aucune mesure de protection n'est mise en oeuvre pour les personnes enfermées. Les mesures d’hygiène et de distanciation sociale requises dans le contexte sanitaire que nous traversons ne sont pas respectées : des retenus sont toujours contraints de partager leur (très petite) chambre, ainsi que le réfectoire (repas pris en commun) et l’unique salle munie d’une télévision dans chaque bâtiment ; aucun examen médical n’est effectué systématiquement à l’arrivée au CRA ; ni masques, ni gel hydroalcoolique ni même savon ne sont mis à la disposition des personnes enfermées – soulignons que les fonctionnaires de la police aux frontières, en charge de la gestion du CRA, sont également dépourvus de matériel de protection tels que des masques, ce qui est révélateur de la très nette insuffisance des mesures mises en œuvre par l’administration. Au regard du risque sanitaire, La Cimade a d'ailleurs décidé de suspendre depuis le 16 mars les permanences physiques habituellement tenues dans cette enceinte du lundi au samedi, remplacées par une permanence téléphonique.

Cette situation intenable a entrainé des révoltes et grèves de la faim dans les CRA, notamment au Mesnil-Amelotla protestation des détenus a été durement réprimée par la police comme le montre le témoignage d'une personne retenue :

Nous sommes en panique car l'un d'entre nous a été libéré il y a quelques jours suite à une suspicion de covid 19.

On à ni masques ni gel hydro-alcoolique ,et les deux personnes qui font le ménage n'ont ni produits ni javel.

Plus de visites de nos familles ni cigarettes ni vêtements propres.

Nous voulons des tests nous voulons être soignés , le service médicale est la une heure par jour et la laverie ne marche pas non plus.

Depuis hier soir 19h la nous subissons la violence de la police au centre de rétention du Mesnil Amelot suite au tabassage et au gazage de l'un d'entre nous qui poussé par la faim a gardé discrètement du pain sur lui en sortant du réfectoire.

Par solidarité avec lui nous avons franchi les grilles pour nous rassembler dans la cour .le directeur du centre à dit très bien puis à cadenassé l'entré des bâtiments , " vous dormirez dehors par terre " va-t-il dit ,puis il nous on pris nos matelas pour nous punir.

Au secours aidez nous !

Les détenus ont lancé un appel à l'aide aux associations pour faire fermer les CRA et obtenir leur libération. Certains retenus du Mesnil-Amelot ont depuis été envoyés dans les CRA de Rouen et de Lille où les conditions de détention sont similaires. D'autres témoignages ont été partagés sur le site du Paria.

A Vincennes, malgré la plainte déposée après le premier cas, au moins cinq cas de covid ont été signalés. Les policiers ont refusé d'hospitaliser l'un d'entre eux malgré ses difficultés respiratoires. Une émeute a éclaté la nuit du 12 avril, elle aussi durement réprimée.

La fermeture immédiate des centres de rétention est aujourd'hui indispensable. Une pétition est en ligne pour exiger la libération immédiate des détenus dans les CRA. Au delà de la fermeture des CRA, c'est la régularisation immédiate de tous les sans-papiers, comme l'a fait le Portugal, qui doit être effectuée.

Rassemblement à Paris le mardi 20 novembre 2018 à 18h30

Place de la République à Paris

Dans le cadre de la campagne nationale lancée en octobre par le collectif Jujie (Justice pour les jeunes isolé⋅e⋅s étranger⋅e⋅s), les organisations d’Île-de-France membres de ce collectif appellent à un rassemblement place de la République le 20 novembre, journée internationale des droits de l’enfant, à 18h30.

Aucun des départements d’Île-de-France ne respecte – loin s’en faut – ses obligations en matière de protection de l’enfance dès lors qu’il s’agit de jeunes isolé⋅e⋅s étranger⋅e⋅s. Les pratiques sont très diverses mais on constate partout des violations graves et massives des droits fondamentaux de ces jeunes.

Dans les Hauts-de-Seine, les mineur⋅e⋅s isolé⋅e⋅s sont chaque jour vingt, trente ou plus à attendre devant les locaux de l’aide sociale à l’enfance (ASE) après avoir dormi dehors, peu vêtu⋅e⋅s, sans avoir mangé mais seulement deux ou trois d’entre eux ou elles – quatre les bons jours ! – sont admis⋅e⋅s pour un entretien d’évaluation, préalable à toute mesure de protection.

A Paris, l’ONG Human Rights Watch a rendu public en juillet 2018 un rapport au titre explicite : « C’est la loterie. Traitement arbitraire des enfants migrants non accompagnés à Paris ». On y lit, entre autres informations scandaleuses, que « de nombreux enfants demandant une reconnaissance légale de leur âge affirment avoir été refusés à l’entrée du DEMIE [la cellule d’évaluation parisienne gérée par la Croix rouge française] par le personnel de sécurité. D’autres subissent un bref entretien d’environ cinq minutes, suivi d’un refus verbal expéditif. »

En Seine-et Marne, une note interne du département a mis fin depuis juin 2017, de façon totalement discriminatoire, à toutes les aides accordées aux jeunes isolé⋅e⋅s, ce qui a pour effet de les priver après leur majorité de tout moyen de subsistance et de la possibilité de poursuivre leurs études.

Dans les Yvelines, certain⋅e⋅s se voient reprocher de n’être pas demeuré⋅e⋅s dans le premier pays de l’Union Européenne (Italie ou Espagne) par lequel ils ou elles sont entré⋅e⋅s et sont remis⋅e⋅s à la rue pour ce seul motif. D’autres ne sont pas considéré⋅e⋅s comme véritablement isolé⋅e⋅s du seul fait d’avoir été aidé⋅e⋅s à un moment de leur parcours en France par une association ou un particulier.

L’Essonne a aussi pris l’habitude de motiver ses refus de protection par l’existence d’un hypothétique « soutien logistique par des tiers », en se fondant de surcroît sur des remarques totalement subjectives sur la « maturité et la morphologie » des jeunes. Ceux et celles pris en charge sont mis, le plus souvent, dans des hôtels sociaux, sans encadrement éducatif. En mars dernier, un mineur isolé de 17 ans a été poignardé dans un de ces hôtels.

En Seine-Saint-Denis, le Pôle d’évaluation des mineurs isolés étrangers – aussi géré par la Croix rouge française – donne parfois des rendez-vous deux mois plus tard avant d’examiner la demande de protection d’un⋅e jeune. Pendant ce temps, ils et elles sont laissées à la rue.

Dans le Val d’Oise, seul⋅e⋅s les mineur.e.s isolé.e.s qui passent le premier filtre du département peuvent prétendre à une évaluation par l’association mandatée. Par ailleurs, ce département fait systématiquement appel des décisions de placement prises par le juge des enfants lorsqu’elles contredisent le résultat de ses évaluations.

Il est de la responsabilité de élu⋅e⋅s des conseils départementaux, et en premier lieu de leurs président⋅e⋅s, de mettre fin à ces pratiques indignes et discriminatoires. Ils et elles doivent garantir une véritable protection de ces jeunes, au regard de leur particulière vulnérabilité (hébergement, soins, accompagnement éducatif). De son côté, l’État doit garantir à ces jeunes un droit à la scolarisation et à la formation professionnelle ainsi qu’un titre de séjour à leur majorité. Il doit aussi interdire l’usage des tests osseux, renoncer à mettre en œuvre le fichier biométrique créé par la loi asile et immigration et en finir avec une politique pénale particulièrement répressive et expéditive.

...continuer la lecture de "Rassemblement pour le respect des droits des jeunes isolés en Île-de-France"

Une Initiative Citoyenne Européenne, nommée WelcomingEurope, a été lancée pour un changement de politique migratoire. La condition pour obliger l’Europe à faire face avec humanité et réalisme à ce défi majeur qui nous attend : réunir plus d’1 million de signatures dans au moins 7 Etats membres d'ici le 14 février 2019. Chacune de nos voix compte ! Pour signer, c'est ici !

Le contexte

En ce début de siècle, les migrations s’annoncent comme un enjeu majeur pour nos sociétés. Or il apparaît de plus en plus évident qu’une réponse adaptée ne peut venir que d’une politique européenne commune. Pourtant, les Etats membres ne parviennent pas à se coordonner sur la question de l’accueil à réserver aux hommes, aux femmes et aux enfants qui fuient les violences en tous genres. Les murs s’érigent autour d’une Europe forteresse dans lequel un grand nombre de citoyens ne se reconnaissent pas, et les poursuites judiciaires contre ceux qui viennent en aide aux migrants se multiplient aux quatre coins du continent. Le 15 décembre 2017, sept citoyens européens réunis par le Migration Policy Group ont déposé auprès de la Commission européenne la première Initiative Citoyenne Européenne sur le sujet de la migration, pour porter la voix de tous les citoyens européens qui refusent les politiques migratoires actuelles et pour initier, ensemble, un changement de cap. A la veille du lancement de la campagne, plus de 130 organisations de 15 États membres de l’Union européenne soutiennent déjà l’initiative et s’apprêtent à la relayer.

Qu’est-ce qu’une Initiative Citoyenne Européenne ?

L'ICE est le meilleur instrument de démocratie participative à l'échelle européenne. Cette disposition du traité de Lisbonne permet aux ONG et citoyens européens de se rassembler pour faire valoir leurs demandes politiques. Pour cela, il faut réunir 1 million de signatures sur papier ou en ligne dans au moins 7 états membres.Une fois cette condition remplie, les organisateurs sont invités à présenter leur initiative lors d'une audition publique organisée au Parlement européen et la Commission est obligée de prendre en compte les propositions de l’ICE. Le caractère officiel de l'ICE explique pourquoi il est nécessaire d'entrer davantage d'informations que pour les pétitions classiques (un numéro de carte d'identité ou de passeport par exemple).

Quel est l'objectif ?

Une ICE permet de transformer l’agenda politique migratoire national et européen en confrontant les décideurs politiques à une mobilisation publique significative. La campagne se construit autour de deux axes principaux : replacer le citoyen européen au centre de la politique migratoire et renforcer le respect des droits des migrants et réfugiés. Ainsi, cette ICE adresse à la Commission Européenne trois demandes précises :

1. Soutenir les citoyens et bénévoles européens qui viennent en aide aux réfugiés ;

2. Mettre un terme au délit de solidarité pratiqué par plusieurs États membres de l’UE dont la France ;

3. Assurer le respect des droits fondamentaux des migrants et des demandeurs d’asile en renforçant les mécanismes des plaintes face à l’exploitation au travail et aux maltraitances des gardes-frontières européens.

Maire de Riace, village de Calabre dans le sud de l'Italie, Domenico Lucano (dit Mimmo), a mis en place une politique exemplaire d'intégration des réfugiés reconnue dans le monde entier. Son village qui se dépeuplait compte actuellement plus de 2000 habitants. Cela a permis la réouverture de l'école (fermée en 2000) et la formation professionnelle des nouveaux arrivants contribue à la sauvegarde de l'artisanat local, Calabrais et réfugiés travaillant ensemble dans des ateliers-boutiques.

Mais aujourd'hui, Mimmo Lucano est assigné à résidence et accusé d'avoir favorisé l'immigration clandestine.

Nous relayons l'appel de plusieurs personnalités et organisations et appelons à signer la pétition pour la libération immédiate de Mimmo Lucano.

...continuer la lecture de "Appel pour la remise en liberté immédiate de Mimmo Lucano, maire de Riace"

Responsable coordinatrice de Resf Vaucluse, Chantal est convoquée par la police après avoir fait scolariser un mineur isolé.

Elle fait l'objet d'une plainte de l'ASE pour "Usurpation de fonctions" parce qu'elle a pris l'initiative, au nom de Resf Vaucluse, de scolariser un jeune mineur qui était laissé à la rue et rejeté par l'ASE du Vaucluse de toute prise en charge. Chantal  et Resf ont fait ce que l'ASE est censé faire : protéger les jeunes mineurs isolés.

Chantal et Resf l'ont fait par solidarité et par humanité.

Elle est convoquée ce vendredi 12/10/2018 à 14H30 à l'Hôtel de Police d'Avignon, 14 Boulevard St Roch 84000 Avignon, suite à la plainte déposée par l'ASE et elle risque un procès et une condamnation.

Par cette plainte, c'est Resf et tout le réseau de solidarité qui sont en danger. Nous vous invitons à signer la pétition mise en place par Resf84.

Chantal n'a commis aucun délit ; n'a usurpé aucune fonction : elle a juste réagi aux carences et à l'inhumanité de l'ASE du Vaucluse en essayant de prendre soin d'un jeune abandonné par l'ASE, donc par l'Etat.

Chantal n'a pas commis de délit solidarité ; tout comme l'a reconnu la Justice pour Cédric Herrou.

Le Conseil Constitutionnel a rejeté l'existence du délit de solidarité en décrétant vendredi 6 juillet 2018 qu'une aide désintéressée au "séjour irrégulier" ne saurait être passible de poursuites au nom du "principe de fraternité".  

SOS MEDITERRANEE
LANCE UN APPEL URGENT A MOBILISATION CITOYENNE

Ces derniers mois, l’Aquarius, affrété par SOS MEDITERRANEE et opéré en partenariat avec Médecins sans Frontières (MSF), a été la cible de manœuvres politiques visant à criminaliser ses équipes et à mettre un terme à sa mission vitale de sauvetage. Après la fermeture des ports italiens et les difficultés récurrentes à trouver un lieu sûr pour débarquer les rescapés, l’Aquarius a été attaqué à deux reprises par l’Etat du pavillon – Gibraltar en août puis Panama qui a annoncé son intention de radier le navire de ses registres. Sans pavillon, l’Aquarius serait contraint de rester à quai, alors qu’aux portes de l'Europe, en l'absence de tout navire de sauvetage civil en Méditerranée centrale, les morts se multiplient. Autant de vies qui disparaissent en silence, tandis que les Etats européens ferment les yeux.

L’Aquarius doit retourner en mer au plus vite pour sauver des vies. SOS MEDITERRANEE et MSF appellent à une mobilisation citoyenne urgente à l’échelle européenne afin de demander à tous les Etats d'Europe :

  • De prendre toutes les mesures pour permettre à l’Aquarius de reprendre sa mission de sauvetage le plus rapidement possible;
  • De faire respecter le devoir d'assistance aux personnes en détresse en mer;
  • D’assumer leurs responsabilités étatiques en établissant un véritable modèle de sauvetage en Méditerranée.

SOS MEDITERRANEE lance une pétition « Sauvons l’Aquarius et le sauvetage en mer ». De plus, le 6 octobre, une vague citoyenne orange, aux couleurs des gilets de sauvetage et de l’Aquarius, est appelée à descendre dans la rue afin de soutenir les valeurs d’humanité portées par SOS MEDITERRANEE et MSF. Les citoyens, marins, humanitaires, secouristes, artistes, intellectuels, associations, entreprises, mouvements religieux, syndicats et collectivités publiques sont invités à rejoindre les rassemblements pacifiques et apolitiques avec comme seul signe distinctif un t-shirt orange. SOS MEDITERRANEE organisera des rassemblements citoyens dans plusieurs villes d’Europe en Allemagne (Berlin), Italie (Palerme) et en France notamment à Paris, Marseille, Lyon, Nantes, Montpellier, Toulouse, Brest, Bordeaux, Grenoble, Saint-Etienne…

Enfin, rappelons que le fonctionnement de l'Aquarius coûte cher (11000€ par jour en mer) et les dons sont donc les bienvenus !

Aquarius

Un homme s'est suicidé vendredi 21 septembre au centre de rétention de Cornebarrieu  près de Toulouse. La politique migratoire française a fait une victime de plus. Nous partageons ici le communiqué de presse du Cercle des Voisins du centre de rétention de Cornebarrieu. Et comme toujours, nous vous invitons à vous joindre à nous le troisième vendredi du mois place du Palais Royal pour protester contre les maltraitances envers les migrants et pour une politique d'accueil digne de ce nom.

...continuer la lecture de "Encore un suicide en centre de rétention"

Les naufragés réunit les témoignages de plusieurs dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants originaires d’Afrique de l’Ouest, arrivés en Europe après la chute de Mouammar Kadhafi en Libye.

Librairie Résistance, jeudi 27 septembre à 19h, accueil à partir de 18h.

livre Les naufragés

...continuer la lecture de "Présentation du livre « Les naufragés. L’odyssée des migrants africains »"