Vendredi 10 mars 2017, la France a tenté d'expulser vers la Norvège Farhad, jeune Afghan de 24 ans menacé de mort par les talibans du fait de son travail avec l'ONU lors de l'organisation des élections. Mais la Norvège avait refusé sa demande d'asile et s'apprêtait donc à le renvoyer en Afghanistan, renvoi rendu plus facile depuis les récents accords signés avec l'Afghanistan. Heureusement, la mobilisation des militants à l'aéroport et l'indignation des passagers qui ont empêché le décollage ont permi d'éviter cette expulsion dont les conséquences pourraient être dramatiques. Mais Farhad n'a tout de même pas été libéré... Il a livré à StreetVox un témoignage édifiant où il raconte les raisons de sa fuite et les conditions épouvantables dans lesquelles il a vécut en Europe.
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Expulsion honteuse vers le Soudan
Mohammed Moussa a été expulsé vers le Soudan jeudi 16 mars 2017 (voir cet article des Passeurs d'hospitalité). Nous partageons ici le témoignage qu'il a livré au collectif La Chapelle Debout pour qu'il soit publié. Rappelons que la guerre fait toujours rage au Soudan, que le dirigeant serait susceptible d'être poursuivi pour crime contre l'humanité et que la famine sévit dans une partie du pays...
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Une entreprise française envisage de construire le mur du Mexique
Encore un exemple du business juteux que représente la politique migratoire occidentale... L'entreprise française Lafarge envisage de construire le "mur de la honte", l'un des projets les plus contestés au monde, qui devrait séparer les Etats-Unis du Mexique.
Une pétition est en ligne, signez là si vous aussi vous êtes révolté à l'idée qu'un entreprise française mette au point le projet délirant de Donald Trump.
Quatre mois après l’ouverture du camp « humanitaire » de Paris, un bilan accablant
La situation à Paris dans et autour du camp « humanitaire » créé pour l’accueil des migrant⋅e⋅s arrivant dans la capitale est aujourd’hui alarmante. Le camp, évidemment sous-dimensionné, ne parvient pas à accueillir les nouveaux venus parce que le dispositif qui devait permettre un « turn-over », grâce à la création de places d’hébergement où envoyer les personnes ensuite, est lui-même saturé. Des hommes, des femmes, des enfants, dont de nombreux mineurs isolés, qui pour la plupart ont fui des contextes dramatiques et connu des parcours migratoires douloureux, sont laissé⋅e⋅s à la rue, sans accès à l’information sur leurs droits. Nombreux sont les témoignages de violences policières envers les personnes qui, privées d’abri, tentent de se regrouper et improvisent des campements informels dans divers endroits à proximité du centre.
Les personnes qui parviennent à y être admises, elles, se heurtent àtoutes sortes d’obstacles pour déposer une demande d’asile. Leurs empreintes sont recueillies à un guichet, le CESA, spécialement ouvert pour les exilés ayant transité par ce camp. Si une demande de protection de leur part a été enregistrée dans un autre pays, le « transfert » vers ce pays est organisé selon une procédure expéditive contre laquelle les recours sont très difficiles à intenter. S’ils n’ont pas formulé de demande d’asile dans les pays traversés, ils doivent attendre parfois plusieurs semaines ou mois une convocation en préfecture, la procédure normale d’enregistrement d’une demande d’asile, qui doit selon la loi se faire dans les trois jours, leur étant fermée. Le dispositif « d’accueil » fonctionne ainsi comme un piège.
Présenté comme une « alternative aux campements indignes », un lieu permettant la « mise à l’abri » des exilé⋅e⋅s avant leur « orientation », ce camp, dont l’ouverture a été décidée par la Mairie de Paris et la gestion confiée à Emmaüs Solidarité, n’aura pas fait illusion très longtemps. Quelques mois après sa mise en place, le constat est sans appel : en fait d’hospitalité, c’est bien de contrôle et de violences dont le camp se révèle être l’instrument. En prétendant ne s’occuper que de la « mise à l’abri » des exilé⋅e⋅s sans prendre en compte la situation juridique et le devenir des gens qui passeront par ce sas, les promoteurs de cette initiative se retrouvent aujourd’hui au mieux les otages d’une politique inhumaine, au pire ses complices.
Voir pour une analyse plus détaillée : Tribune "Le camp humanitaire parisien, suite : un piège pour les exilés"
Quelques liens pour réfléchir au délit de solidarité
A Paris, Calais ou dans la vallée de la Roya, les interpellations et procès contre des citoyens ayant manifesté leur solidarité vis à vis des migrants se multiplient. Voici quelques liens pour réfléchir au délit de solidarité, qu'il consiste à transporter des personnes en difficulté ou simplement à fournir des repas aux personnes refusées par les centres d'hébergement...
- Ecouter ce passionnant reportage de Sylvie COMA dans la vallée de la Roya : La bête noire de M. Ciotti : https://la-bas.org/les-emissio
ns-258/les-emissions/2016-17/ la-bete-noire-de-m-ciotti - Condamnation de Cédric Herrou à une amende avec sursis : le parquet fait appel http://www.nicematin.com/justi
ce/condamnation-de-cedric- herrou-a-une-amende-avec- sursis-le-parquet-fait-appel- 115090 - Témoignage dans la Roya : « Réfugiés, une nuit sur les rails » http://www.lagedefaire-lejourn
al.fr/refugies-nuit-rails/ - Ces Français hors-la-loi qui distribuent des repas aux migrants malgré les interdictions et la répression https://www.bastamag.net/Ces-F
rancais-hors-la-loi-qui-distri buent-des-repas-aux-migrants- malgre-les
Rassemblement en soutien aux migrants grévistes de la faim dans un centre d’hébergement
entrés en grève de la faim mardi, appellent à un rassemblement,
« Sans la solidarité de délinquants nous ne serions pas là »
A l'heure où les procès pour délit de solidarité se multiplient à travers la France, nous relayons un très bel appel lancé par l'Union juive française pour la Paix, membre de Délinquants Solidaires.
Manifeste des enfants cachés
L’heure est à la renaissance d’un délit de solidarité. Dans la vallée de la Roya, à Calais, à Paris, à Norrent-Fontes, à Boulogne, à Loos, à Perpignan, à St-Etienne, à Meaux… de militants et des citoyens qui ont manifesté concrètement leur solidarité désintéressée aux réfugiés ou aux Roms, sont intimidés, menacés, poursuivis par les Autorités.
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