Le démantèlement du bidonville de Calais a commencé aujourd'hui, lundi 24 octobre 2016. Ce sont environ 7000 personnes, dont 1200 enfants isolés, qui doivent être expulsés dans les prochains jours. L'opération, présentée comme humanitaire, mobilise plusieurs milliers de policiers et gendarmes mais étrangement pas de travailleurs sociaux. Les associations dénoncent une action entreprise dans la précipitation. Les mineurs n'ont pas été repérés, rien n'a été entrepris pour s'assurer de la continuité des soins des personnes malades... Et depuis son instigation, le dispositif des CAO (centres d'accueil et d'orientation) a brillé par son échec : plus de la moitié des personnes repartent vers Calais au bout d'une journée... Rien n'est en effet mis en place pour les migrants souhaitant demander l'asile en Angleterre ou y rejoindre leur famille... Et pendant qu'on démantèle le camp, de nouvelles personnes arrivent à Calais pour lesquelles rien n'a été prévu.
Le quotidien Reporterre (média libre) a publié aujourd'hui un article édifiant sur ce qui se passe actuellement à Calais. Il nous fait aussi réfléchir sur les couts engendrés par la militarisation du bidonville. Cet argent ne servirait-il pas plus efficacement à la mise en place de structures d'accueil dignes, à l'accompagnement des demandeurs d'asile, à la prise en charge des enfants ou aux soins des arrivants dont beaucoup ont connu la torture ou la violence ? Pour plus d'information sur la situation à Calais, voir également le blog des Passeurs d'hospitalité.
Aujourd'hui, un rassemblement est prévu à 18h devant les services centraux du ministère de l'Intérieur (18-20 rue des Pyrénées, Paris 20è) pour marquer notre solidarité envers les réfugiés et exprimer notre indignation face à cette violence que le gouvernement leur fait subir en notre nom.