Nous partageons le rapport de Migreurop sur le business associé à la détention des migrants dans l'Union européenne.
Pour gérer la question migratoire, les gouvernements adoptent, comme dans de nombreux domaines d'intêret général (éducation, énergie, eau, transports, santé...), des politiques où la question de la rentabilité prime sur les problèmes humains. La "solution" qui est alors généralement employée est la privatisation qui parie sur la concurrence entre les entreprises pour maintenir des prix bas. Mais pour maximiser leurs profits, ce sont sur les droits fondamentaux des migrants qu'elles économisent... Le rapport montre comment ces dernières années la détention des migrants est devenue "une filière très porteuse" qui profite notamment aux multinationales. En Italie, les réseaux mafieux y sont même fortement impliqués ! Enfin, et on le voit bien dans de nombreux centres d'hébergement, qu'ils soient gérés par Emmaüs, la Croix Rouge ou Coallia, les ONGs sont parfois instrumentalisées par les gouvernements à qui elles permettent de se mettre à distance de leurs responsabilités.
Pour plus d'informations sur le business lié à la gestion des frontières (surveillance, détention, expulsions), Claire Rodier avait publié en 2012 le livre Xénophobie business.
La détention des migrants en Europe est aussi au coeur des très beaux films du réalisateur suisse Fernand Melgar
La forteresse et
Vol Spécial.