Aller au contenu

Blog

Un poème pour se souvenir que les migrants ne viennent pas en Europe pour profiter des aides sociales mais bien parce qu'ils sentent que ce choix risqué est leur unique échappatoire...

Personne ne quitte sa maison à moins
Que sa maison ne soit devenue la gueule d'un requin
Tu ne cours vers la frontière
Que lorsque toute la ville court également
Avec tes voisins qui courent plus vite que toi
Le garçon avec qui tu es allée à l'école
Qui t'a embrassée, éblouie, une fois derrière la vieille usine
Porte une arme plus grande que son corps
Tu pars de chez toi
Quand ta maison ne te permet plus de rester.
Tu ne quittes pas ta maison si ta maison ne te chasse pas
Du feu sous tes pieds
Du sang chaud dans ton ventre
C'est quelque choses que tu n'aurais jamais pensé faire
Jusqu'à ce que la lame ne soit
Sur ton cou

...continuer la lecture de "Poème d’une immigrée somalienne"

Encore un exemple du business juteux que représente la politique migratoire occidentale... L'entreprise française Lafarge envisage de construire le "mur de la honte", l'un des projets les plus contestés au monde, qui devrait séparer les Etats-Unis du Mexique.

Une pétition est en ligne, signez là si vous aussi vous êtes révolté à l'idée qu'un entreprise française mette au point le projet délirant de Donald Trump.

Une entreprise française envisage de construire le mur du Mexique

 

La France est l'un des pays où il est le plus difficile d'obtenir l'asile : en 2015, elle a 67% des demandes ont été rejetées contre 47% en moyenne en Europe ce qui nous met au 25ème rang européen... Pourtant, contrairement à une croyance malheureusement répandue, la France est loin d'être submergée de demandes : en 2015, sur les 24,5 millions de personnes qui ont été contraintes à fuir leur pays à travers le monde,  1,26 millions ont déposé une demande d'asile en Europe dont 74 468 en France. Parmi les quelques 40 000 personnes qui sont chaque année déboutées du droit d’asile en France, certaines ont subi des actes de torture ou d’autres formes de violence politique. Au Centre Primo Levi qui accueille et soigne spécifiquement ces personnes, plus de la moitié des patients suivis en 2015 ont été déboutés du droit d’asile. Nous partageons le rapport qu'il publie sur les failles de la procédure d'asile qui mène à de telles situations aberrantes.


Nous partageons le rapport de Migreurop sur le business associé à la détention des migrants dans l'Union européenne.

Pour gérer la question migratoire, les gouvernements adoptent, comme dans de nombreux domaines d'intêret général (éducation, énergie, eau, transports, santé...), des politiques où la question de la rentabilité prime sur les problèmes humains. La "solution" qui est alors généralement employée est la privatisation qui parie sur la concurrence entre les entreprises pour maintenir des prix bas.  Mais pour maximiser leurs profits, ce sont sur les droits fondamentaux des migrants qu'elles économisent... Le rapport montre comment ces dernières années la détention des migrants est devenue "une filière très porteuse" qui profite notamment aux multinationales. En Italie, les réseaux mafieux y sont même fortement impliqués ! Enfin, et on le voit bien dans de nombreux centres d'hébergement, qu'ils soient gérés par Emmaüs, la Croix Rouge ou Coallia, les ONGs sont parfois instrumentalisées par les gouvernements à qui elles permettent de se mettre à distance de leurs responsabilités.

Pour plus d'informations sur le business lié à la gestion des frontières (surveillance, détention, expulsions), Claire Rodier avait publié en 2012 le livre Xénophobie business.

La détention des migrants en Europe est aussi au coeur des très beaux films du réalisateur suisse Fernand Melgar La forteresse et Vol Spécial.

La situation à Paris dans et autour du camp « humanitaire » créé pour l’accueil des migrant⋅e⋅s arrivant dans la capitale est aujourd’hui alarmante. Le camp, évidemment sous-dimensionné, ne parvient pas à accueillir les nouveaux venus parce que le dispositif qui devait permettre un « turn-over », grâce à la création de places d’hébergement où envoyer les personnes ensuite, est lui-même saturé. Des hommes, des femmes, des enfants, dont de nombreux mineurs isolés, qui pour la plupart ont fui des contextes dramatiques et connu des parcours migratoires douloureux, sont laissé⋅e⋅s à la rue, sans accès à l’information sur leurs droits. Nombreux sont les témoignages de violences policières envers les personnes qui, privées d’abri, tentent de se regrouper et improvisent des campements informels dans divers endroits à proximité du centre.

Les personnes qui parviennent à y être admises, elles, se heurtent àtoutes sortes d’obstacles pour déposer une demande d’asile. Leurs empreintes sont recueillies à un guichet, le CESA, spécialement ouvert pour les exilés ayant transité par ce camp. Si une demande de protection de leur part a été enregistrée dans un autre pays, le « transfert » vers ce pays est organisé selon une procédure expéditive contre laquelle les recours sont très difficiles à intenter. S’ils n’ont pas formulé de demande d’asile dans les pays traversés, ils doivent attendre parfois plusieurs semaines ou mois une convocation en préfecture, la procédure normale d’enregistrement d’une demande d’asile, qui doit selon la loi se faire dans les trois jours, leur étant fermée. Le dispositif « d’accueil » fonctionne ainsi comme un piège.

En octobre 2016, le Gisti avait, dans une tribune intitulée "Humanitaire ou pas, un camp est un camp" exprimé ses craintes et posé à Anne Hidalgo, maire de Paris, "11 questions avant l’ouverture du camp de Paris" . Le Gisti n’a jamais reçu réponse à ces questions. Quatre mois après l’ouverture du camp, le bilan de ce dispositif montre que ces craintes, partagées par d’autres, étaient fondées.


Présenté comme une « alternative aux campements indignes », un lieu permettant la « mise à l’abri » des exilé⋅e⋅s avant leur « orientation », ce camp, dont l’ouverture a été décidée par la Mairie de Paris et la gestion confiée à Emmaüs Solidarité, n’aura pas fait illusion très longtemps. Quelques mois après sa mise en place, le constat est sans appel : en fait d’hospitalité, c’est bien de contrôle et de violences dont le camp se révèle être l’instrument. En prétendant ne s’occuper que de la « mise à l’abri » des exilé⋅e⋅s sans prendre en compte la situation juridique et le devenir des gens qui passeront par ce sas, les promoteurs de cette initiative se retrouvent aujourd’hui au mieux les otages d’une politique inhumaine, au pire ses complices.

Voir pour une analyse plus détaillée : Tribune "Le camp humanitaire parisien, suite : un piège pour les exilés"

Nous relayons la lettre ouverte d'un militant de RESF à Bruno Le Roux qui dénonce la tentative d'expulsion d'un père de famille qui vit en France depuis quinze ans ! M. Tounkara a réussi à refuser l'embarquement grâce à sa détermination et à la mobilisation des passagers de l'avion. Il est actuellement en centre de rétention. Sa femme, enceinte, et ses deux enfants sont sans ressources et ne mangent que grâce à la solidarité des habitants des Ulis... ...continuer la lecture de "Tentative d’expulsion d’un père de famille, en France depuis quinze ans"

L'Erythrée est l'un des pays dont les ressortissants arrivent les plus nombreux sur les côtes européennes de la Méditerranée. Si ce pays méconnu fait rarement la une des médias, il n'en est pas moins sous le joug d'une des dictatures les plus féroces de la planète : liberté de la presse inexistante, conscription à vie, traitements dégradants... (voir cet article du Monde). Depuis dix ans, plusieurs centaines de milliers d'Erythréens ont pris le chemin de l'exil au péril de leur vie.

Voici le témoignage poignant d'un de ces migrants survivants : temoignage-de-samson-erythreen

Notons les raisons qui le poussent à vouloir s'établir au Royaume Uni plutôt qu'en France mais aussi le fait qu'une personne l'ayant accueilli et nourri a été mise en examen pour aide au séjour irrégulier, le fameux délit de solidarité !

En dépit de la situation politique de l'Erythrée, le gouvernement vient malgré tout d'expulser un migrant érythréen vers le Soudan qui a ensuite toute lattitude pour le renvoyer dans son pays où il risque la mort (voir ce message sur le site des Passeurs d'hospitalité).

Témoignage d'un migrant érythréen

Nous partageons les travaux du réseau Migreurop sur la problématique des camps de réfugiés à l'intérieur et à l'extérieur des frontières de l'Union européenne. Migreurop rapelle ainsi que les politiques de maltraitance et de refoulement des exilés ne sont pas propres aux régimes dirigés par des leaders explicitement xénophobes : depuis une vingtaine d’années, elles sont au cœur des politiques d’externalisation de l’asile et de contrôle des frontières extérieures promues par l’Union européenne.
 
Comme Migreurop, le Cercle de silence de Paris demande la fermeture de tous les camps et le respect de la liberté de circulation et d'installation pour toutes et tous.
 

A Paris, Calais ou dans la vallée de la Roya, les interpellations et procès contre des citoyens ayant manifesté leur solidarité vis à vis des migrants se multiplient. Voici quelques liens pour réfléchir au délit de solidarité, qu'il consiste à transporter des personnes en difficulté ou simplement à fournir des repas aux personnes refusées par les centres d'hébergement...

Nous relayons la pétition lancée par RESF94 en faveur de M. Ntinu, père d’Hélène Ntinu, scolarisée depuis leur arrivée en France en 2012 à l’école Albert Camus de Créteil.

Il faut lever l’OQTF de M.Ntinu et lui accorder le droit au séjour !

...continuer la lecture de "Pétition contre l’expulsion d’un père de famille"