Un poème pour se souvenir que les migrants ne viennent pas en Europe pour profiter des aides sociales mais bien parce qu'ils sentent que ce choix risqué est leur unique échappatoire...
Personne ne quitte sa maison à moins
Que sa maison ne soit devenue la gueule d'un requin
Tu ne cours vers la frontière
Que lorsque toute la ville court également
Avec tes voisins qui courent plus vite que toi
Le garçon avec qui tu es allée à l'école
Qui t'a embrassée, éblouie, une fois derrière la vieille usine
Porte une arme plus grande que son corps
Tu pars de chez toi
Quand ta maison ne te permet plus de rester.
Tu ne quittes pas ta maison si ta maison ne te chasse pas
Du feu sous tes pieds
Du sang chaud dans ton ventre
C'est quelque choses que tu n'aurais jamais pensé faire
Jusqu'à ce que la lame ne soit
Sur ton cou
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