Lighthouse Reports révèle comment des demandeurs d'asile sont détenus dans des prisons secrètes sur des ferrys afin de les expulser illégalement de l'Italie vers la Grèce. Les migrants, y compris des enfants, sont ainsi enfermés et enchaînées sous le pont de ces navires commerciaux pendant parfois plus d'une journée.
Cette pratique se place bien sûr dans le cadre du déni systématique du droit de demander l'asile aux frontières de l'Union Européenne. Déjà l'année dernière, Lighthouse Reports et ses partenaires avaient révélé l'existence de "sites noirs" - des lieux de détention clandestins - où les réfugiés et les migrants se voient refuser le droit de demander l'asile et sont illégalement emprisonnés avant d'être renvoyés de force.
Ces violations du droit d'asile ne sont pas nouvelles mais elles se poursuivent en toute impunité. En 2014, la Cour européenne des droits de l'homme avait déjà jugé que l'Italie avait ainsi renvoyé illégalement des demandeurs d'asile en Grèce, les privant de la possibilité de déposer une demande de protection. Huit ans plus tard, les autorités italiennes continuent donc violer la législation européenne. Depuis 2020, au moins 157 demandeurs d'asile, venant d'Afghanistan, de Syrie et d'Irak ont été renvoyés d'Italie en Grèce, un chiffre que les experts jugent sous-estimé.
Il est grand temps que l'Europe se dote véritable d'une politique d'accueil basée sur la solidarité entre les États membres et qu'elle fasse respecter le droit d'asile et le droit des personnes à tous. Rendez-vous le 17 février au Cercle de Silence pour manifester notre indignation et notre solidarité avec les exilés !