Djelil GUIGMA, élève de CAP maçonnerie à Jean Monnet, est Burkinabé. Suite au décès de son père, il a décidé de venir en France. Après un voyage au cours duquel il a été emprisonné un mois et rançonné en Lybie, il est arrivé à Lyon en février 2017. Il avait 15 ans et 4 mois. Il a été mis 4 mois dans un hôtel par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) sans être scolarisé malgré ses demandes. La Police aux frontières (PAF) a prétendu que son acte de naissance était faux. Il a été soumis à des tests d’âge osseux qui lui ont attribué un âge de… 29 ans ! Convoqué à la police le 7 juin, il était arrêté, menotté et placé en rétention. Après presque un mois d’emprisonnement, Djelil était expulsé le 3 juillet vers l’Italie, pays par lequel il avait transité. Un « détail » qui en dit beaucoup : les policiers ont jeté sa valise… Il a passé trois jours à la rue avant d’entreprendre le voyage de retour. Jeudi 6 juillet, il arrivait à Paris. Il était récupéré par des militants du RESF et hébergé. Ses documents d’identité ont été authentifiés par l’ambassade du Burkina : il n’a pas encore 16 ans.
Muni de ces pièces, Djelil s’est présenté fin août à l’ASE des Hauts-de-Seine. Il a été placé dans un hôtel à Chatillon (92). Il s’est inscrit au lycée Monnet. Il y suit assidument ses cours. Il est délégué de sa classe.
Mais, pour faire des économies, l’ASE du 92 a décidé de le renvoyer à Lyon et de le mettre à la porte de l’hôtel de Chatillon où il était placé. Il est désormais à la rue.
C’est évidemment inadmissible. Nous demandons qu’il puisse poursuivre ses études dans le lycée qui l’a accueilli et que sa prise en charge (hébergement, suivi) soit assurée par le département conformément à la loi. Signons la pétition !